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 Noirs dessins pour noirs desseins

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AuteurMessage
Maeltar




Messages : 16
Date d'inscription : 05/08/2010
Age : 52
Localisation : Taverne d'Amakna

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MessageSujet: Noirs dessins pour noirs desseins   Noirs dessins pour noirs desseins EmptyJeu 12 Aoû - 1:30

PARTIE 1 : DOHAN

Dynaë Maeltar Essedin Messidan.
Derrière ce nom pompeux se cache le iop connu aujourd’hui sous le nom de Maeltar.
Son Père, Mherron Maeltar Essedin Akteloss, était un grand et puissant seigneur Iop dans sa contrée loin d'Amakna.
Animé par une force immense, une agilité et une gentillesse sans pareille, il régnait depuis plus de dix ans sur Dohan, la ville de l'Aube, dans la province d'Azurel et était adoré de son peuple.
Né d’Andraya Messidan Jeyna Hossan qu'il ne connu jamais, car elle décéda en le mettant au monde, Dyne fut élevé par son seul père.

A l'âge de huit ans, c’était déjà un grand combattant qui pouvait tenir tête à un contre un contre son père plus de cinq minutes, un exploit irréalisable pour tout autre guerrier de l'armée.
C'était le portrait craché de ses parents, les longs cheveux de feu et les yeux émeraudes de son père, croisés au visage angélique de sa mère. Plus il grandissait et plus cette ressemblance attristait son père, qui revoyait devant lui la réincarnation de la femme de sa vie.

A l'âge de neuf ans, Dyne rencontra un jeune Ecaflip dans les rues de la cité lors d’une sortie officielle avec son père. Son allure chétive et le mauvais état de ces habits et la saleté de son pelage jurait avec le reste des habitants.

- Père ? Pourquoi ce jeune garçon s’habille avec des haillons ?

- Qui donc mon fils ?

- Le garçon là-bas ! Dit-il en pointant l’Ecaflip du doigt.

Son père regarda dans sa direction et décida de dévier sa route en écartant ces gardes pour se poster devant le jeune enfant. Dyne le suivit et regarda l’Ecaflip en se postant derrière son père.

- Dis-moi mon petit, s’adressa le Roi à l’enfant, que fais-tu seul dans la rue vêtu comme un souillon ?
L’enfant ne pu répondre, intimidé par le souverain, il détourna ces yeux vers Dyne et baissa la tête immédiatement.

- Père ? commença Dyne, on dirait qu’il est muet.

- Où sont tes parents ?

- Ils... sont morts monsieur, répondit l’enfant en bégayant.

Dyne s’approcha de l’oreille de son père et lui murmura quelque chose, puis le Roi se releva et se tourna vers un de ces gardes.

- Amenez ce garçon au château, donnez-lui un bain et de quoi mieux le couvrir, demandez aux cuisiniers de préparer une assiette de
plus ce soir, il m’a l’air affamé !
Un garde accrocha son arme à son dos et s’avança vers l’Ecaflip et le fit avancer en direction du château. Dyne croisa le regard du jeune enfant puis lui tendit la main pour le saluer.

- Moi c’est Dyne ! dit-il en lançant un sourire du plus bel effet et en lui tendant la main, ce qui fit esquisser un petit sourire sur la bouille crasseuse de l’enfant des rues.

- Edehes ! répondit-il en lui serrant la main.

Edehes était un garçon de sept ans plein d'entrain, curieux à l'extrême et et qui adorait par dessus tout son "frère" Dyne comme il l'appelait. Peu après leur rencontre, Mherron avait fait en sorte d’adopter l’enfant.. Il suivait les entraînements de son père adoptif afin de ressembler à Dyne, qu'il trouvait si fort et si charismatique pour un enfant et durant 5 ans ils s'entrainèrent ensemble.

Mais, un soir d'été, à l'âge de 14 ans, Dyne se réveilla dans la nuit, dérangé par des bruits inquiétants. Il passa quelques vêtements et regarda le lit de son frère qui était vide.

- Où a t-il bien pu aller ? se demanda le jeune homme avant de sortir de la chambre.

Il arpenta les couloirs du château en espérant le retrouver. Il s'inquiétait. Il le savait bien trop curieux, et n'arrêtait pas de lui dire que ça lui causerait préjudice un jour ou l'autre. Il entra dans la cuisine, le salon, les salles d'eau et toutes les pièces où il était probable de le retrouver, mais en vain. En passant devant la chambre de son père, il remarqua qu'elle était entrouverte, ce qu'il ne faisait jamais, il était plutôt du genre à s’enfermer à double-tour.
Armé d'appréhensions en tout genre, il ouvrit la porte doucement et entra dans la pièce. Vide. Son père n'était pas là, alors il sortit de la pièce en se posant tout genre de questions.

- Où sont-ils tous ? Que se passe-t'il ici ? Pourquoi sont-ils absents ?

Le bruit d'un objet métallique heurtant le sol résonna dans le virage du couloir principal qui entourait la cour intérieure. Dyne saisit un flambeau accroché au mur et étira son bras vers l'endroit d'où venait cet étrange son.
Il ne vit rien. Il réouvrit la chambre de son père et empoigna une épée au hasard.
Avançant avec prudence dans le couloir, l'épée levée et le flambeau devant lui, il pris son courage à deux mains lorsqu'il atteint le tournant et s'élança la pointe de l'épée devant lui dans le virage.
Il dérapa sur les dalles de pierres en voulant s'arrêter et faillit perdre l'équilibre.
Un domestique était étalé sur le sol, égorgé par une fine lame, la mort dut être rapide pour qu'il n'eut pas le temps d'émettre de râle. Un plateau d'argent était étalé a ses côtés, ce devait être cet objet qui en tombant avait résonné dans la cour.
Il s'avança vers le mort et reconnu le valet de chambre de son père. L'entaille était profonde et large, un coup de maître extrêmement précis qui avait tranché net la carotide. Le sang recouvrait maintenant tout le sol entourant le cadavre. Dyne se releva et continua son chemin, il devait être prudent et découvrir qui était ce tueur.

Une boucherie, voilà ce que Dyne découvrit en entrant dans la grande pièce des dortoirs du personnel. Domestiques, valets, femmes d'entretien, cuisiniers... morts ! Tous morts, égorgés, éventrés, certains décapités, démembrés... un véritable carnage. une scène tellement insupportable qu’il en tomba à genoux et régurgita sur le dallage en lâchant sa torche, qui alla s'éteindre dans le sang qui maculait le sol. Il s'essuya la bouche.

- Qui a osé faire une telle chose ? lança-t'il en retenant ses larmes. 

- Maître Dyne ? demanda une voix faible et nouée par la douleur. 

Le jeune homme releva la tête. Un de ses domestiques était encore en vie, bien qu’en très mauvais état, mais toujours vivant. Il se releva et accouru vers l'homme, manquant de glisser sur le sang et les viscères.

- Monsieur Gernt ! Vous êtes vivant ! 

- Pas pour... longtemps, malheureusement...

- Qui vous a fait ça ? demanda-t-il en pleurs, essayant d'arrêter le sang qui coulait de ses plaies avec les moyens du bord.

- C'est... votre père ! il a perdu l'esprit... il est entré dans une rage folle...

Son père responsable d'un tel acte, lui qui était si fier et si brave,se rabaisser à exterminer ses propres employés qui avaient toujours montré un tel respect et engouement a travailler à ses côtés... non ce n'était pas possible.

- C'est impossible ! Mon père ne peut pas faire ça ! Sans s'en rendre compte, la colère l'avait forcé a attraper l'homme par le col et a lui hurler dessus. 

- Je vous jure... que je ne mens pas kof kof... kof kof kof... 

Il cracha un filet de sang et son corps se convulsa. Le domestique lâcha son dernier souffle et s'éteint. 

- Non ! hurla Dyne, non ! Mensonges !

 Il lâcha l'homme et se releva le visage salit par les larmes et le sang. Il empoigna fermement son épée et sorti des dortoirs la rage au ventre, prêt à en découdre avec le responsable, qui qu’il soit, même son père.

Enragé et déterminé, il arpenta chaque couloir, chaque pièce à la recherche de traces de son père, et de son frère car depuis qu'il avait découvert les cadavres, il ne cessait de se demander si son frère avait échappé a la fureur de son père.

- Je ne te pardonnerais jamais !

Ce ne furent pas les derniers cadavres qu'il croisa, chaque endroit fréquenté était devenu un repaire de chairs en attente de putréfaction. Il devait se dépêcher avant que le jour se lève dans deux ou trois heures avant que les employés qui jouissaient d'une habitation privée en dehors de la grande bâtisse des Maeltar ne viennent reprendre leur travail.
Des morts, partout... des morts, encore des morts... Dyne en vint a se demander s'il avait tué la centaine de domestiques présents dans la demeure. 
Il entendit au loin le bruit d'une lame et de choses qui tombaient au sol lourdement. 

- Il est là ! 

Dyne courut à toute allure, enfonça la porte et s'arrêta devant l'assassin. 
Le grand soldat aux cheveux rouges flammes retira sa lame du corps d'une servante qui tomba au sol en un bruit sourd. Il se tourna vers Dyne et le fixa. Son regard était différent, il ne l'avait jamais vu comme ça. 

- Pourquoi fais-tu ça père ?! Quel sortilège te ronge ? 

- Tiens, s'étonna Mherron, Tu es là Dyne ? Je croyais que tu dormais ! 

- Mais... non je ne dors pas, que t’arrives-t’il ? J'ai vu les horreurs que tu a faites ! JE NE TE RECONNAIS PAS ! 

Le père s'avança vers son fils, qui tenait son épée devant lui, les mains crispées sur la poignée de son arme, Ses pas étaient lents et sûrs, et sa démarche effrayante jouait avec le tissu de ses vêtements qui dessinaient ces muscles saillants. Il le regarda un moment, puis d'un geste vif, il saisit Dyne à la gorge. Celui-ci lâcha son épée, de surprise, et tenta de se libérer de l'étreinte en écartant ses doigts.

- Depuis quand tu élèves la voix comme contre moi sale moucheron ? TU ME DOIS LE RESPECT NE L'OUBLIES PAS ! QUE SAIS-TU DES SENTIMENTS QUI POUSSENT A L'EXTREME ?! TU NE SAIS RIEN DE CE QUI PEUT CONDUIRE UN HOMME A FAIRE DES CHOSES AUSSI HORRIBLES LES UNES QUE LES AUTRES !

Dyne étouffait. Sa force diminuait, il avait du mal a lutter contre la poigne de fer.
Son père tenait fermement sa gorge... mais il se passa quelque chose d'étrange. Le visage de Mherron se radoucit l’espace d’un instant, laissant la tristesse emplir ces yeux et son étreinte faiblit. Dyne en profita pour se dégager et frappa son père dans le ventre d’un grand coup de pied, celui se tint le ventre puis releva les yeux vers son fils.

- Tu tapes comme une fillette ! lança-t-il avant de sauter a travers la fenêtre.

La fenêtre se brisa et il disparut a l'extérieur. Dyne se releva et se pencha. Il était au deuxième étage, seulement neuf mètres le séparait du sol. En bas, son père leva la tête et lui sourit, avant de s'enfuir en courant.
Le jeune guerrier évalua la situation en reculant pour prendre élan, courut vers la fenêtre et sauta. Son bras fut entaillé par un éclat de verre et il retomba presque sur ces pieds, se faisant une belle coupure dégoulinant de sang.
Il arracha un bout de sa chemise et le noua sur la plaie, frotta ses genoux, se releva et s'élança dan les rues sombres avec une seule idée en tête, tuer son père.

Courant comme un forcené dans les rues de la ville-capitale d'Azurel, Dohan, il parvint a retrouver la trace de son père et couru derrière lui.

- Père !!!!!! 

- Encore toi ? Bon sang ce que tu es collant !

Il prit appui sur ces jambes et bondit sur le toit d'une haute maison. Dyne le suivit grâce à deux bonds, et s’arrêta au même niveau que son père.

- Rah ! Mon entrainement fait ces preuves ! Il va donc falloir que je te combattes.

Il s'arrêta dans sa course et se plaça en position de combat.

- Si je dois mourir aujourd'hui, père, je donnerai tout ce que j’ai pour te tuer !

- Mais tu vas mourir, tu crois vraiment que tu peux battre ton vieux père ? demanda-t-il avec un sourire narquois. 

- Ma vie s'arrêtera s'il le faut, mais je jure au nom de IOP que je t'emmènerais avec moi !

Il se jeta sur lui et engagea le combat, évidemment, Dyne ne faisait pas le poids. Chacun de ses coups de poings était évité, il n'était pas assez rapide. Lassé de ses esquives, Mherron frappa d'un coup puissant le visage de son fils qui tomba à terre quelques mètres plus loin.

- Abandonnes, fuis, ne me rends pas coupable du meurtre de mon PROPRE fils.

Dyne se releva avec difficulté, et essuya le sang sur ses lèvres. 

- Tu t'es toi-même rendu coupable de ce qui t'arrives, si tu ne veux pas me tuer, c'est que tu n'est pas capable de te débarrasser de moi ! 

- Ce ne sont que des paroles en l'air !

- J’ai bien vu comme tu me regardes, tu es incapable de me tuer car je te rappelles mère !

Le regard de Mherron changea et des larmes emplirent ces yeux. 

- Pourquoi t’opposes-tu à moi, c’est pour elle que je fais ça !

- Comment ? s'affola Dyne, tu as fait tout ça pour mère ? Je ne te comprends pas !

- Il m’a dit que je devais prendre la vie des serviteurs qui l’ont côtoyée pour la faire revivre, elle l'être que j'aime le plus... c'est pour ça que j'ai commis de tels actes... 

- Tant de morts pour une seule personne ? C'est de la folie ! Elle est bien là où elle est, près des dieux ! Pourquoi bouleverser l'ordre des choses ? 

- Tu ne pourras comprendre que lorsque tu tiendras plus à une personne que ta propre vie ! Fuis ! Je ne peux pas partir car tu me suivrais... je dois t’en empêcher ! 

Les larmes coulant sur ses joues, Mherron s'élança sur son fils et le plaqua contre une cheminée, qui se brisa à son contact. 

- Tu es faible Dyne, tu ne peux rien faire, ne me suis pas, et occupes toi bien de ton frère, il dort dans la cour extérieure... je ne lui ai rien fait ! 

Dyne vacilla et eut juste le temps d'entendre ces derniers mots :

- Si tu es aussi têtu que ton vieux père, je sais que tu me suivra quand même, je te laisse une chance de me tuer, mais deviens d'abord plus fort avant de retenter de te mesurer à moi ! Lorsque tu seras prêt, viens me chercher en Amakna...

Dyne perdit connaissance...
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